CADAVRE DANS UNE MAISON OBSCURE
Après l’arrivée de soldats sur sa terre irakienne, Mazin Mamoory tente de mettre
en ordre le chaos quotidien. Son pays n’est plus reconnaissable et son existence chamboulée. Les liens familiaux volent en éclat, sa femme lui murmure : « tu es un homme de couleur et un jour je te laverai ». Son rapport au monde est redéfini : « ma présence en Irak signifie que je suis en conflit avec les autres ». À la recherche d’une nouvelle existence dont il essaie de comprendre les règles, l’auteur est happé par cette ville devenue un cimetière à ciel ouvert. Sa seule échappatoire est la poésie, qu’il entretient en suspendant le temps, entouré de ses amis. Ces moments de flottement ouvrent la voie de la résistance, de ce refus de laisser disparaître la force de vie.
Une vidéo des lectures performances
12 euros
Alors que nous marchions dans la rue
Les cadavres rampaient vers nous
Des voitures transportaient les morceaux éparpillés des gens
Il n’y a pas de temps pour fuir
Éjecté par le souffle des explosions, mon corps a été scotché au mur
On dit que c’est une guerre confessionnelle et cela justifie tout
N’importe quel sunnite peut tuer n’importe quel chiite