Au cœur du cœur de l'écrin

Au cœur du cœur de l’écrin, je cherche ce que je trouve, est un recueil de poèmes
écrit à partir d’une commande passée à Anne Kawala par la maison de la poésie de Nantes et le musée Dobrée, pour l’écriture et la lecture, en janvier 2016, d’un texte composé à partir de l’écrin du cœur de Anne de Bretagne (réalisé en 1514 – au moyen-âge finissant, à la renaissance s’annonçant). La première image qui a ouvert la recherche fut celle de l’extraction du cœur du corps de Anne de Bretagne. Comment ? Qui ? Sous quelles connaissances médicales ? Quelles autorisations religieuses ? Le corps d’une femme, d’une reine, ainsi exposé à cette époque ? A sa propre demande ?!? Ces premières questions ont immédiatement amené Anne Kawala à reconsidérer l’enseignement de l’Histoire, de la médecine et de l’influence des femmes (cf. poème de mes souvenirs du moyen-âge).Au cœur du cœur de l’écrin, je cherche ce que je trouve, est une traduction des trouvailles faites sur ces chemins historiques, trouvailles qui comme sur un chemin arrête l’œil parce que l’œil, médical, alchimiste, féministe, social, poétique est préparé à être attentif à ces trouvailles sur lesquelles d’autres yeux glissent.

Un extrait d'Au cœur du cœur de l'écrin, lu par Anne Kawala lors des Rendez-vous du Bois Chevalier est visible sur viméo.

 https://vimeo.com/233182563

 

14 euros

 


devant l’écrin du cœur, je suis venue vêtue de quelques 

quelques, lesquelles, quelques connaissances,

devant l’écrin, mon cœur vêtu de lacunes, 

quelques souvenirs, quels souvenirs médiévaux 

au début de l’écrin, mes souvenirs médiévaux 

de locunes hop-back étaient vêtus : hoplàback 

CM1 : période trouble, il y a châteaux-forts, guerres et croisades, on ne sait pas bien, et hoplà

5ème : ce sont barbares encore, il y a moines, arracheurs de dents, serfs, vilains, gueux, vassaux, suzerains, sorcières, misère, et hop, là, 

2nde : guerres, hors châteaux hors abbaye 0 sécurité, pèsent la gabelle et l’octroi, on meurt jeune, démocratie 0, de la naissance attendons le retour, de la renaissance attendons l’arrivée, là c’est lisible, avant, olalala, c’est le chaos…